Philippe Carrese

Plaque commémorative

Depuis Janvier 2020 un plaque commémorative a été posé sur la maison dans laquelle il a habité et travaillé, au 1 rue de la Clinique 13004 Marseille

Les Lieux de Crimes

Série de documentaires réalisée en 2018-2019 produite par Comic Strip Production diffusée sur France TV en Janvier 2020.

EXTRAIT

La Famille Belonore

Avec cette saga parfaitement réussi, d’une subtilité délicieuse, Philippe Carrese nous installe devant l’église du père Bartoloméo, chez l’aubergiste Gran’Paolo, dans la ferme délabrée de Volturno ou la maison de maître de Francesca… Partout où les choses se passent, où les liens se tissent, où les cœurs sont meurtris, et les plaies parfis pansées. Et, en fond de décor, le village de San Catello en Lombardie, l’histoire du Xxe siècle – celle du facisme, de la guerre -,l’exil à Marseille, ou même de l’autre côté de l’Atlantique. Au départ, il y a le patriarche et ses trois fils, dont Marzio, le violoniste virtuose. Et les femmes, celles qu’ils aiment en secret, celles qu’ils éppousent sans désir. Que l’amour est chose compliquée… Maudite, la famille Belonore ? Peut-être. Pourtant le lecteur ne saura pas faire autrement que l’aimer. Se plonger dans son histoire, c’est s’engager dans ce que la lecture a de meilleur à offrir.

« Lironie d’un sort qui ne doit rien au hasard, c’est le dernier sourire d’un romancier contemplant l’humanité, et la mélancolie des sorts brisésce qui subsiste en lui de tendresse pour ses créatures. Point d’orgue. Bravo, maestro ! » Pierre Murat

Comme un rat – Le film

Réalisé par Pëdrø Vaskbjørn
Un film de Bruno & Philippe Carrese

Comme tous les rats de laboratoire, Pedro est un rattus norvegicus destiné à une vivisection plus ou moins proche. Mais il s’appelle Pedro, et pour un rat norvégien, ça pose déjà un problème. Depuis sa cage, le rongeur observe les déambulations et les déboires des visiteurs hétéroclites de sa cave, au sous-sol d’un labo pharmaceutique. Pedro vit sa vie d’animal prêt à toutes les expérimentations même les plus débiles, sous le regard d’une bande de laborantins crétins et de chercheurs prêcheurs, plus inquiets de savoir si Pedro est espagnol ou norvégien que de mener à bien la moindre expérience scientifique. Et Pedro a un sens certain de l’autonomie. Et l’oreille musicale, aussi.

www.communrat.com

Une histoire de l’humanité (tome 1 et fin) – poche

Il aura fallu plus de trois milliards d’années pour que les descendants d’Homo sapiens songent enfin à mettre une machine à café écoresponsable dans l’open space des entreprises. Mais à quoi pensaient-ils jusque là ?
Ce roman évoque la complexité de ces phases essentielles de l’évolution, des origines de l’humanité à nos jours, alternant chapitres retraçant l’évolution depuis le Big Bang et dialogues de personnages contemporains.

« Un condensé impayable de cahots de l’évolution adossés aux imbroglios d’une maison d’édition ! »
Sandra Benedetti, L’Express

« Carrese a pris le parti de nous faire rire un bon coup. »
Patrick Coulomb, La Provence

Obsèques de Philippe Carrese

l’intervention de Jean Pierre Cassely lors des obsèque de Philippe

Hommage à Philippe

Il nous manque quelqu’un aujourd’hui, celui qui aurait déjà ouvert son bloc et qui serait en train de faire des crobards de nous, réunis pour lui dire adieu.
Il s’appelait Philippe Carrese.
Je lui dédie cet abécédaire forcément incomplet :

A comme Haribo… Page 114 de « 3 jours d’engatse » et ainsi expliqué dans le lexique à la fin du polar : « bonbons, caramels, demandez le dentiste… ».

B comme Bzzzz : Un OVNI ! émission écrite et réalisée par Philippe avec Chantal Lauby et Bruno Carette entre 1983 et 86, diffusée sur FR3. Le titre était tiré des dernières secondes de vie d’une mouche, tournées en caméra subjective, et avait aussi comme fonction d’obliger la speakerine à perfectionner son élocution dans le registre des consonnes sifflantes. Ce fut la préfiguration d’Objectif Nul sur Canal +.

C comme Cassos, long métrage sorti en 2012. Sachant que le budget du film était limité, Philippe et son producteur, Thierry Aflalou, ont décidé de tourner la totalité du film la nuit : « Quand on tourne de jour, il y a les problèmes de raccord lumière, raccord météo, et on passe pas mal de temps à attendre. On savait qu’on ne disposerait pas de ce temps là… Donc, on a tourné la nuit en douze soirées à Berre l’Etang, où on est raccord tout le temps »

D comme les douze abrutis fiction de 26’ tournée en 1988, pastiche des 12 salopards. Il y a une scène où le sergent recruteur interroge les prisonniers candidats au commando pour savoir ce qu’ils ont commis comme délit et celui interprété par Marc Saez répond : « moi j’ai craché et j’ai parlé au conducteur »…

E comme Enclave, le bouquin de Philippe qui lui a permis de prendre ses distances avec la catégorie « polar marseillais ». Les éditions de l’Aube qui l’ont réédité en poche ne s’y sont pas trompées.

F comme FR3 à ses débuts et France 3 aujourd’hui : quand même !

G comme de Greef grand manitou des programmes de Canal +. On était assis dans son bureau et on l’attendait quand Philippe, assoiffé, repère un verre d’eau sur le bureau. C’était de la Wodka…

I comme IDHEC
(Institut des hautes études cinématographiques).
3 ans à Paris et donc c’est pas idiot comme études quand on veut faire de la télé et du cinéma…

L comme le Petit Lexique de ma Belle Provence que j’Aime co-écrit avec Philippe, édité par Jeanne Laffitte en 1996 puis réédité par l’Ecailler du Sud sous le titre de « The Guide of the Provence » en 2001. Souvent cité pour son inventivité dans le renouvellement de la tradition provençale comme par exemple avec les nouveaux santons de la crèche :
1 exemple :
LOU BARULAÏRE
Rançon du progrès, Lou Barulaïre est la touche finale pour une crèche moderne réussie. Muni de son téléphone portable qu’il tient à l’oreille, le santon connecté est disponible en version vibreur ou sonore (10 sonneries au choix).

M comme Marseille : « L’histoire que vous allez lire est totalement fictive. Elle se déroule dans une ville imaginaire située à 20 kilomètres à l’ouest d’Aubagne et à peu près à 800 kilomètres au sud de Paris, c’est-à-dire quasiment aux antipodes, dans les territoires vierges et exotiques propices aux aventures les plus dépaysantes.
Cependant, pour plus de commodité, nous appellerons cette cité « Marseille » pour qu’il y ait d’engatse de comprenette pour degun ».
Extrait de l’avant-propos de 3 jours d’engatse.

M encore pour Malaterra, téléfilm produit par Comic Strip Production et diffusé sur France 3. Le film est en partie parlé en provençal sous-titré. Grand prix du jury au festival de la fiction TV de Saint-Tropez en 2004. Suivront Liberata et l’Arche de Babel dans le même esprit

M enfin pour Marseille l’italienne docu sorti en 2018, déjà diffusé deux fois sur France 3 qui met en lumière les racines italiennes de Marseille et qu’on espère revoir bientôt

P comme Plus Belle La Vie, depuis 2006, et là c’est Anne Decis qui va vous en parler

S comme la saga Belonore. Trois titres publiés par les éditions de l’Aube : Virtuoso ostinato, Retour à San Catello, et la légende Belonore, C’est pas parce qu’on est d’origine napolitaine qu’on a pas le droit d’écrire la saga d’une famille lombarde non ?

T comme trois jours d’engatse : S’il y a un bouquin qui compte dans l’émergence du « polar marseillais » c’est bien 3 jours d’engatse sorti en 1994 chez un petit éditeur corse Meditorial, puis réédité par Fleuve Noir en 1995, réédité en Pocket en 2002, et enfin réédité aux Éditions de l’Aube, en poche en 2014

U comme Une histoire de l’Humanité, un bouquin sorti en avril de cette année ! Une plongée dans l’univers de l’entreprise, des open-spaces, des lieux de convivialité, des machines à café bio et des conversations iniques entre humains paumés.
Trois  milliards d’années d’évolution pour en arriver là…

Enfin, j’ai laissé volontairement de côté les lettres qui comptent triple au scrabble pour finir évidemment par la lettre…

V comme : « ET MON VIÉ ! »

L’intervention de Anne Décis

Pour Philippe.

Depuis quelques jours, je lis partout dans la presse, les réseaux sociaux, et sur les visages que je croise, tout l’amour, tous les mots les plus justes et si merveilleux qu’il est possible de lire à ton sujet.

Et depuis quelques jours, je me demande comment dire ici, qui tu étais pour moi, comment te résumer en quelques phrases.

J’avais 10 ans quand un jour, je suis tombée par hasard sur l’émission « BZZZ » ovni télévisuel révolutionnaire, sur F.R.3 à l’époque; déjà sans te connaître, j’étais mordue à cet humour génial et improbable.

Je me souviens très bien lors des premiers moments de notre rencontre, être restée sans voix quant à l’évocation de ce jubilatoire souvenir de jeunesse, tu m’avouais dans un sourire, en être l’instigateur. « Quelle chance! « je me suis dis alors, de pouvoir travailler avec toi!

Notre rencontre a eu lieu sur les plateaux de Plus belle la vie; très vite, tu es devenu une figure emblématique de ce feuilleton cher à nos coeurs… tu en as réalisé 480 épisodes; c’est à toi que l’on faisait confiance pour essayer les nouvelles caméras, tenter de nouveaux modes de fonctionnement, réaliser un premier Prime à l’étranger, réunir près de 100 personnes sur la place du Mistral pour tourner le « Mannequin challenge » de Plus belle la vie, et j’en oublie.

Souvent, j’arrivais sur le plateau angoissée devant certaines séquences à jouer et en une phrase, tu me rassurais d’un « t’inquiète, ça va bien se passer! » cette phrase, nous sommes beaucoup à l’avoir entendu et à l’avoir aimer.

Avec toi, les choses paraissaient simples; on essaie, et « tant ça marche! »
La Vie, c’est à la fois simple et un grand bordel, avec une musique napolitaine en fond sonore.

Tu avais ce talent incroyable de savoir donner confiance à la personne en face de toi; tu encourageais toujours chacun d’entre nous à se réaliser, tu répondais toujours présent quand on venait te solliciter pour un conseil, un coup de main, avec une générosité et une bienveillance dont tout le monde ici peut témoigner.

D’ailleurs, quand tu battais le rappel pour tourner avec toi, c’était un OUI immédiat et massif; tu n’avais aucune peine à trouver une équipe prête à te suivre. même, et surtout, si c’était dans une cave non chauffée en plein hiver, enfermé pendant des heures, avec un rat imaginaire. Pedro ce rat norvégien incompris.

« quelle chance » à nouveau je me suis dis, que tu me proposes d’être devant ta caméra.

Quand on venait te chercher en te disant ‘j’ai une idée », ton oeil s’allumait tout de suite. on travaillait toujours avec ferveur, avec joie, avec un soin particulier et un traitement sérieux de la déconnade aiguë; Que ce soit dans un décor de supermarché, dans une formation de groupes musicaux improbables, par exemple.

tu savais nous apprendre à nous affranchir de ce que l’on attendait de nous, du regard des autres. il m’est arrivé à plusieurs reprises de te faire part d’un rêve à accomplir; et tu me répondais avec une simplicité et une évidence dans la voix « Vas-y fais-le! «

le plus bel exemple de cette liberté, c’est toi qui le donnais; comment ne pas être ébahi devant tes talents d’auteur prolifique, de musicien multi-instrumentiste, de dessinateur aux crobards grinçants et drôlissimes, en plus d’être un réalisateur capable de surprendre avec des créations aussi originales telles que « Malaterra » tourné essentiellement en provençal, « Liberata » ou encore « L’arche de babel »

Voilà ce que tu nous as appris; être libre de s’accomplir, ne pas attendre que ça vienne de quelqu’un d’autre, oser être soi, en somme. quel plus beau cadeau peut-on faire?

Et puis, plus personnellement, grâce à toi j’ai rencontré Lucile; avec qui j’ai la chance d’être amie, qui à son tour, me transmet un peu de son savoir, de ses talents multiples. Lucile, témoin privilégié de toutes créations, ta partenaire de vie avec laquelle tu as créé la fameuse et magnifique tribu Carrese, Lucile qui assurait la bolognaise des tournages, la femme de l’ombre si lumineuse, moderne, à l’humour féroce et à la curiosité insatiable, tout comme toi.

J’aimais que l’on se réunisse tous les 4 avec jeanbas pour jouer à la contrée; j’adorais que tu sois mon binôme, et perdre avec toi. Tu haussais le sourcil derrières tes lunettes en te marrant doucement de mes mises hasardeuses, et lamentablement, nous échouions ensembles, c’était le naufrage attendu, en arguant que « forcément sans les 4 as, c’est plus compliqué pour gagner! »

Depuis quelques jours, c’est un déferlement d’amour, une vague immense de souvenirs magnifiques, drôles et reconnaissants que l’on entend sur toi. tu vis à travers chacun d’entre nous, et ton oeuvre fera des petits, c’est certain. tu nous laisses riches de ta vie, si belle et si dense.

Merci à toi; quelle chance j’ai eu de te connaître!
avec tout mon amour, A dans une prochaine vie Philippe.

Revue de presse

LE MONDE

Article de LIBERATION

Article LA MARSEILLAISE

Article LA PROVENCE
Article LA PROVENCE
Article LA PROVENCE

Article LA VOIX DU NORD

Article LE TELEGRAMME

Article LE PARISIEN

Article GALA

Article L’UNION

Article NOUVELLE REPUBLIQUE

Article ORANGE

Article MSN

Article EST REPUBLICAIN

Article MORANDINI

Article LE FIGARO
Article LE FIGARO

Article HUFFINGTON POST

Article FRANCE 3

Article 20 MINUTES

Article HAUTE PROVENCE INFO

Article FRANCE BLEU

Article BFM TV

Article PARIS MATCH

Article PROGRAMME TV

Article OUEST FRANCE

Article DESTIMED

Article TELESTAR

Article MARITIMA

Article CNEWS

Article OZAP

Article PURE PEOPLE

Article LCI

Article RTL

Article TOUTE LA TELE

Article NICE LE MATIN

Article VOICI

Article SUD OUEST

Article LE DAUPHINE

Et enfin LOTO EDITION qui l’aurait fait hurlé de rire.

Décés de Philippe Carrese

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Mon ami Philippe Carrese est décédé ce dimanche 5 mai des suites d’une courte maladie. Son épouse et ses enfants m’ont chargé de vous en informer et de répondre à vos éventuelles questions.

Né le 6 avril 1956, Philippe dont le patronyme évoque ses racines napolitaines, passe son enfance à Marseille où il fréquente le lycée Marseilleveyre.

Diplômé de l’IDHEC (Institut Des Hautes Etudes Cinématographiques) à Paris, il redescend dans sa ville natale où il travaille comme premier assistant réalisateur puis, réalisateur (publicité, documentaires, cinéma, animation, télévision).

C’est lui qui aura l’idée d’une série humoristique sur « FR3 Marseille » à l’époque baptisée « Bzzz » avec deux animateurs de radio de FR3 Nice, Chantal Lauby et Bruno Carette qui partiront à Paris chez Canal + pour créer « les Nuls ».

Il est aussi chef-opérateur, compositeur de musique de films et de génériques et dessinateur dont les « crobards » sont d’un humour redoutable.

Il réalise des téléfilms comme Malaterra fiction parlée en provençal (2003), primée au festival de fiction TV de Saint-Tropez en 2004, Liberata (2005) et L’Arche de Babel (2010).

Il mène parallèlement une carrière d’auteur à succès notamment de 19 « polars marseillais » dont le premier titre publié au Fleuve Noir : « Trois Jours d’Engatse » est devenu livre culte. Mais c’est surtout en se libérant de cette étiquette polar qu’il écrira ses meilleurs titres comme « Enclave » et surtout la « saga Belonore » avec 3 titres : « Virtuoso ostinato », « Retour à San Catello », « La légende Belonore » (le tout aux éditions de l’Aube).

Un long métrage cinéma à revoir bientôt (on l’espère) : Cassos.

Enfin, Philippe a réalisé plus de 400 épisodes de « Plus Belle la Vie ».

J’ai eu le plaisir de coécrire avec lui « le Petit Lexique de ma Belle Provence que J’aime » (éditions Jeanne Laffitte) devenu « The Guide of the Provence » aux éditions « l’Ecailler du Sud ».

Philippe était un ami solide dont la pudeur était raccord avec la tradition méditerranéenne. Je regrette son départ prématuré.

Jean-Pierre Cassely

Tango à la romaine

Mai 1967, sur les bords du Tibre. Le groupe Potere Rosso, « le Pouvoir rouge », est fin prêt à passer à l’acte. Les attentats s’annoncent spectaculaires. Mais la révolution n’est pas un exercice facile, surtout lorsque toutes les attentions sont focalisées sur d’autres événements d’importance: la sortie de l’album Sgt. Pepper’s des Beatles, la guerre des six jours en Palestine, les querelles intestines à l’ambassade américaine, la pusillanimité des communistes du Latium, les désordres gastriques du responsable local de la CIA, les cours de tango argentin dans les salons du Trastevere et les doutes existentiels de Pietrino Bellonore, notre héros en croisade viscérale contre les soldats yankees. Sans compter que l’amour, quand il déboule, fait plus de dégâts que toutes les bombes à retardement… Ecriture et rythme endiablé, personnages hauts en couleur et bourrés d’originalité : un roman formidable et lumineux !

Une histoire de l’humanité, tome 1 et fin

Tout beau, tout frais… L’humour grinçant est de retour. Plongée dans l’univers de l’entreprise, des open-spaces, des espaces convivialité, des machines à café bio et des conversations iniques entre humains paumés. 3 milliards d’années d’évolution pour en arriver là… Avec une post-face de Pierre Gilles, de Gènes. Dans toutes les bonnes librairies, à partir du 5 avril 2018.

Une histoire de l’humanité, aux éditions de l’Aube.

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